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Si vos lecteurs envisageaient de partir visiter Maramisa, quels conseils leur donneriez-vous ?
De passer d’abord beaucoup de temps à en rêver. Ce sont les valises les plus importantes. Pas celles qu’on a sous les yeux ; celles qu’on garde dans nos yeux, derrière nos paupières closes, qu’aucun douanier ne pourra jamais fouiller, qui ne s’égareront nulle part ailleurs que dans les méandres de nos imaginaires.
Ensuite, ne faites confiance à aucune agence de voyage. Elle serait capable de vous envoyer aux Philippines, par exemple, où une classe de prêtres a choisi le nom de Maramisa. De toute manière, si d’aventure vous arriviez un jour à destination, vous devez savoir que Maramisa, c’est l’exil, l’errance éternelle. Sitôt arrivés, vous devrez repartir. Comme Lee Marvin dans Paint your wagon, les Maramis sont des « ex-citoyens de nulle part, et parfois, ils ont terriblement le mal du pays ».
Quelques lectures vous permettront de vous mettre sur la piste. Par le corps de la terre de Satprem, par exemple, le livre qui m’a le plus marqué. Je suis sûr qu’aucun de vos lecteurs ne le connaît ! Et puis aussi cette phrase sublime de Kafka : « Rien qu’un mot. Rien qu’une prière. Rien qu’un mouvement de l’âme. Rien qu’une preuve que tu vis encore et que tu attends. Non, pas de prière, rien qu’un souffle, pas même un souffle, rien qu’une disponibilité, pas même une disponibilité, rien qu’une pensée, pas même une pensée, rien qu’un paisible sommeil. » Cette manière de construire, patiemment, avec des petits riens, et puis de tout démonter pour revenir au vide : c’est Maramisa.
Partir visiter Maramisa, c’est partir à la recherche de soi-même. Des racines de notre vie. C’est un peu comme le Tao ;-) Ce qui compte n’est pas d’arriver à Maramisa, mais de la chercher. C’est cette recherche qui créera la Maramisa qui vous correspond. Toujours la logique du grain de sable : le vent recompose les dunes sans rien changer au désert. C’est comme le rêve de Rami, que raconte Charles Vinel : un lieu qui, lorsqu’on croit s’en éloigner, vous enferme. Et quand vous vous croyez enfermé, une porte s’ouvre sur l’infini.
Maramisa, c’est le chemin vers la liberté.
De passer d’abord beaucoup de temps à en rêver. Ce sont les valises les plus importantes. Pas celles qu’on a sous les yeux ; celles qu’on garde dans nos yeux, derrière nos paupières closes, qu’aucun douanier ne pourra jamais fouiller, qui ne s’égareront nulle part ailleurs que dans les méandres de nos imaginaires.
Ensuite, ne faites confiance à aucune agence de voyage. Elle serait capable de vous envoyer aux Philippines, par exemple, où une classe de prêtres a choisi le nom de Maramisa. De toute manière, si d’aventure vous arriviez un jour à destination, vous devez savoir que Maramisa, c’est l’exil, l’errance éternelle. Sitôt arrivés, vous devrez repartir. Comme Lee Marvin dans Paint your wagon, les Maramis sont des « ex-citoyens de nulle part, et parfois, ils ont terriblement le mal du pays ».
Quelques lectures vous permettront de vous mettre sur la piste. Par le corps de la terre de Satprem, par exemple, le livre qui m’a le plus marqué. Je suis sûr qu’aucun de vos lecteurs ne le connaît ! Et puis aussi cette phrase sublime de Kafka : « Rien qu’un mot. Rien qu’une prière. Rien qu’un mouvement de l’âme. Rien qu’une preuve que tu vis encore et que tu attends. Non, pas de prière, rien qu’un souffle, pas même un souffle, rien qu’une disponibilité, pas même une disponibilité, rien qu’une pensée, pas même une pensée, rien qu’un paisible sommeil. » Cette manière de construire, patiemment, avec des petits riens, et puis de tout démonter pour revenir au vide : c’est Maramisa.
Partir visiter Maramisa, c’est partir à la recherche de soi-même. Des racines de notre vie. C’est un peu comme le Tao ;-) Ce qui compte n’est pas d’arriver à Maramisa, mais de la chercher. C’est cette recherche qui créera la Maramisa qui vous correspond. Toujours la logique du grain de sable : le vent recompose les dunes sans rien changer au désert. C’est comme le rêve de Rami, que raconte Charles Vinel : un lieu qui, lorsqu’on croit s’en éloigner, vous enferme. Et quand vous vous croyez enfermé, une porte s’ouvre sur l’infini.
Maramisa, c’est le chemin vers la liberté.