Lorsque j’étais en première année d’humanité et que j’ai commencé à apprendre le latin, plutôt que d’étudier la langue de Cicéron, je me suis mis à en inventer une. Caractères, syntaxe, lexique… J’ai perdu tous ces travaux, mais je n’ai à l’évidence pas perdu ce goût. Ce qu’il y a de fascinant avec une écriture que l’on ne peut pas déchiffrer, c’est que l’on peut tout inventer. Par contre, une fois que l’on peut déchiffrer, on ne peut plus rien inventer. Il est impossible de ne pas lire une écriture que l’on connaît.
J’avais écrit le Cantique en français, dans notre alphabet. Mais je savais que je devrais le rendre dans cet alphabet marami que je ne connaissais pas, mais auquel Charles serait confronté. Avec Dimitri Piot, nous avons créé cet alphabet. En adaptant la police au texte français, c’était beaucoup trop long. Pour rendre graphiquement une langue plus ancienne, j’ai « retraduit » le texte, du français vers le marami. Marami, langue que j’ignore totalement, comme Charles, mais que je crois extrêmement sèche, synthétique, à l’image du sable et du désert.
Cette ignorance n'a pas empêché Charles de traduire le Cantique et le Talisman. Maramisa voulait que nous comprenions !
Lorsque j’étais en première année d’humanité et que j’ai commencé à apprendre le latin, plutôt que d’étudier la langue de Cicéron, je me suis mis à en inventer une. Caractères, syntaxe, lexique… J’ai perdu tous ces travaux, mais je n’ai à l’évidence pas perdu ce goût. Ce qu’il y a de fascinant avec une écriture que l’on ne peut pas déchiffrer, c’est que l’on peut tout inventer. Par contre, une fois que l’on peut déchiffrer, on ne peut plus rien inventer. Il est impossible de ne pas lire une écriture que l’on connaît.
J’avais écrit le Cantique en français, dans notre alphabet. Mais je savais que je devrais le rendre dans cet alphabet marami que je ne connaissais pas, mais auquel Charles serait confronté. Avec Dimitri Piot, nous avons créé cet alphabet. En adaptant la police au texte français, c’était beaucoup trop long. Pour rendre graphiquement une langue plus ancienne, j’ai « retraduit » le texte, du français vers le marami. Marami, langue que j’ignore totalement, comme Charles, mais que je crois extrêmement sèche, synthétique, à l’image du sable et du désert.
Cette ignorance n'a pas empêché Charles de traduire le Cantique et le Talisman. Maramisa voulait que nous comprenions !