Charles Vinel est un jeune professeur d’archéologie et apprenti écrivain. Il se console difficilement de la mort de sa mère et vit dans l’attente de la rencontre ou de l’événement qui donnerait enfin un sens à sa vie. Il a consacré sa thèse aux procédés de momification à travers les âges mais découvre que si quelqu’un s’est laissé momifier dans l’attente et l’ennui, c’est lui.
Une curieuse faiblesse de caractère, liée au désir maladif d’être aimé et reconnu, font de lui la victime idéale des manipulateurs. Il est l’homme qui s’invente des histoires pour partir et trouve des prétextes pour rester. Celui qui se soumet pour n’avoir pas à s’opposer. Qui ne peut pas dire « non » au désir de l’autre et qui, ce faisant, en arrive à oublier ses désirs propres.
Physiquement, il est standard. Il aime les jeunes filles en sandales et se raconte plus d’histoires qu’il ne pourra jamais en vivre.
Mais dans sa quête de Maramisa, il va découvrir bien plus qu’un site archéologique. À l’instar de L’Homme révolté de Camus, s’il subit la domination pendant si longtemps, vient un moment où la colère éclate. Et où la liberté se dessine à l’horizon. À moins que ce ne soit que l’effet d’une dernière manipulation ? À moins que, jusqu’au bout, Charles ne soit rien d’autre qu’un « gardien d’éternité » ?