Cela fait plus de trente ans que je vis dans et avec Maramisa. J’ai déjà écrit plusieurs nouvelles, plusieurs contes, qui sont disponibles sur ce site. Je suis quelqu’un de très casanier ; c’est pour ça sans doute que j’invente des lieux qui n’existent nulle part ailleurs que dans mon imagination. Cela me permet de m’y rendre sans bouger, et quand je veux. Puis de rentrer chez moi aussi vite.
Cela dit, Charles fait une expérience à laquelle j’aspire et que je redoute en même temps : la solitude. J’ai toujours eu envie de me retrouver seul, absolument et radicalement seul ; et j’en ai toujours été totalement incapable. Je crois que je n’ai jamais passé plus de dix heures d’affilée vraiment seul. Dans un de mes premiers romans, j’avais écrit une phrase, que j’ai régulièrement reprise depuis, tant elle correspond à ma nature : « on s’invente des histoires pour partir et on trouve des prétextes pour rester. » Sauf qu’avec le temps, j’ai compris que mes prétextes pour rester étaient les histoires que j’inventais !
Ce rêve, pourtant, est toujours là. J’envie Charles de l’avoir réalisé. Les mois qu’il passe dans les ruines de Maramisa sont sans doute les plus intenses de sa vie. Il ne le sait pas précisément, il mettra encore du temps pour s’en rendre compte, mais cette expérience l’a complètement métamorphosé.
Je l’envie et en même temps je le plains. C’est ce qu’il découvre face aux caractères indéchiffrables du Cantique : tant qu’on ne peut pas les déchiffrer, ils peuvent tout signifier. Mais une fois qu’on a appris à lire, les possibles se réduisent et ne reste que la réalité. Il y a des rêves auxquels on tient tellement que leur réalisation est une défaite. Maramisa, c’est ce rêve, pour moi. Il m’accompagne depuis plus de 30 ans et nous n’avons pas fini de cheminer ensemble. Je crois de moins en moins au hasard. Je sais que Maramisa existe, qu’elle m’envoie des signes, des messages. Parce que Maramisa, pour moi, c’est l’éternité de l’errance et de la vie. Une force vitale plus forte que tout.
Cela fait plus de trente ans que je vis dans et avec Maramisa. J’ai déjà écrit plusieurs nouvelles, plusieurs contes, qui sont disponibles sur ce site. Je suis quelqu’un de très casanier ; c’est pour ça sans doute que j’invente des lieux qui n’existent nulle part ailleurs que dans mon imagination. Cela me permet de m’y rendre sans bouger, et quand je veux. Puis de rentrer chez moi aussi vite.
Cela dit, Charles fait une expérience à laquelle j’aspire et que je redoute en même temps : la solitude. J’ai toujours eu envie de me retrouver seul, absolument et radicalement seul ; et j’en ai toujours été totalement incapable. Je crois que je n’ai jamais passé plus de dix heures d’affilée vraiment seul. Dans un de mes premiers romans, j’avais écrit une phrase, que j’ai régulièrement reprise depuis, tant elle correspond à ma nature : « on s’invente des histoires pour partir et on trouve des prétextes pour rester. » Sauf qu’avec le temps, j’ai compris que mes prétextes pour rester étaient les histoires que j’inventais !
Ce rêve, pourtant, est toujours là. J’envie Charles de l’avoir réalisé. Les mois qu’il passe dans les ruines de Maramisa sont sans doute les plus intenses de sa vie. Il ne le sait pas précisément, il mettra encore du temps pour s’en rendre compte, mais cette expérience l’a complètement métamorphosé.
Je l’envie et en même temps je le plains. C’est ce qu’il découvre face aux caractères indéchiffrables du Cantique : tant qu’on ne peut pas les déchiffrer, ils peuvent tout signifier. Mais une fois qu’on a appris à lire, les possibles se réduisent et ne reste que la réalité. Il y a des rêves auxquels on tient tellement que leur réalisation est une défaite. Maramisa, c’est ce rêve, pour moi. Il m’accompagne depuis plus de 30 ans et nous n’avons pas fini de cheminer ensemble. Je crois de moins en moins au hasard. Je sais que Maramisa existe, qu’elle m’envoie des signes, des messages. Parce que Maramisa, pour moi, c’est l’éternité de l’errance et de la vie. Une force vitale plus forte que tout.