Le lieu du récit, Maramisa, est une cité perdue que vous ne situez pas précisément car elle est très secrète. Sans trop en dévoiler, que pouvez-vous nous dire sur son histoire et sa localisation ?
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L’idée, justement, était de ne pas trop situer Maramisa. Vu que la cité est perdue mais que les Maramis (le peuple de Maramisa) s’est dispersé dans le monde entier, on peut dire que Maramisa est partout et nulle part.
Mais cela dit, Maramisa doit bien avoir existé quelque part et j’ai donc dû faire un choix… Dans la première nouvelle que j’avais consacrée à cette cité, elle se trouvait en Asie. L’important était aussi de rompre avec l’idée que le berceau des civilisations se trouvait d’office en Mésopotamie, au Moyen-Orient (bien que ce soit déjà l’Asie). Certains indices dans le roman permettent de se faire une idée de l’endroit précis où se trouvent les ruines que Charles Vinel va découvrir ; une ancienne république d’URSS, toujours gérée par un tyran plus ou moins fou, en Asie Centrale… Sur GoogleMap, j’ai même repéré un endroit désertique avec une barre de rochers, comme dans le roman…
Maramisa est pour moi intimement liée au désert. Je suis fasciné par ce que j’appelle la « logique du grain de sable ». Le désert commence et s’arrête à chaque grain, et chaque grain contient à lui seul tout le désert. Le grain de sable, c’est aussi l’événement qui vient interrompre inéluctablement le cours prévu des choses. Rien ne se passe jamais comme nous l’avons voulu…
Un aspect de Maramisa – celle que Kopf va construire – m’a été inspiré par un fait réel ; lorsque l’université de Louvain (en Belgique) s’est scindée en deux, les francophones sont partis fonder un nouveau campus. Le premier projet, soumis par des architectes américains je crois, consistait en quatre tours énormes, avec autant d’étages souterrains qu’à l’extérieur. Un projet démentiel, qui aurait conduit toute une génération d’étudiants à la névrose, voire au suicide ! Heureusement, ce projet a été abandonné. Mais j’en ai repris des éléments pour imaginer cette Maramisa-là.